jeudi 7 mai 2009

la poésie

En France on compte beaucoup de poètes durant plusieurs mouvement littéraires :

le symbolisme:


Le symbolisme est un mouvement littéraire artistique apparu en france et en belgique vers 1870, en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien. Ce mouvement s'est exporté jusqu'en Russie, en particulier grâce à valéry brioussov, poète et fondateur du symbolisme russe.
auteurs
-Charles Baudelaire (1821-1867)

Confession

Une fois, une seule, aimable et douce femme,
A mon bras votre bras poli
S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme
Ce souvenir n'est point pâli) ;

Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve
La pleine lune s'étalait,
Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,
Sur Paris dormant ruisselait.

Et le long des maisons, sous les portes cochères,
Des chats passaient furtivement,
L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres chères,
Nous accompagnaient lentement.

Tout à coup, au milieu de l'intimité libre
Éclose à la pâle clarté,
De vous, riche et sonore instrument où ne vibre
Que la radieuse gaieté,

De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare
Dans le matin étincelant,
Une note plaintive, une note bizarre
S'échappa, tout en chancelant

Comme une enfant chétive, horrible, sombre, immonde,
Dont sa famille rougirait,
Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,
Dans un caveau mise au secret.

Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde :
" Que rien ici-bas n'est certain
,Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,
Se trahit l'égoïsme humain ;

Que c'est un dur métier que d'être belle femme,
Et que c'est le travail banal
De la danseuse folle et froide qui se pâme
Dans un sourire machinal ;

Que bâtir sur les coeurs est une chose sotte ;
Que tout craque, amour et beauté,
Jusqu'à ce que l'Oubli les jette dans sa hotte
Pour les rendre à l'Éternité ! "

J'ai souvent évoqué cette lune enchantée,
Ce silence et cette langueur,
Et cette confidence horrible chuchotée
Au confessionnal du coeur.

-Paul Verlaine (1844-1896)









-Arthur Rimbaud (1854-1891)









le romantisme:
En France on a donné le nom de romantisme au grand courant littéraire qui a commencé aux environs de 1820 et s'est poursuivi jusqu'aux alentours de 1850, pendant la Restauration et la Monarchie de Juillet. Ce nom désigne un art où l'imagination et la sensibilité prédominent sur tout autre faculté de l'esprit. Plus généralement, il évoque des formules diamétralement opposées à celle de l'art dit Classique des XVIIe et XVIIIe siècles.

"La définition du romantisme, c'est d'être indéfinissable", écrit la duchesse de Duras en 182

auteurs:
-jean jacque rousseau( 1712-1778)











-victor hugo( 1802-1885)

Après la bataille
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
C'était un Espagnol de l'armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route
,Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
Et qui disait: " A boire! à boire par pitié !
"Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: "Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé.
"Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure
,Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: "Caramba!
"Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
" Donne-lui tout de même à boire ", dit mon père.
Le surréalisme

Mouvement d'écrivains et d'artistes né à la fin de la première guerre mondiale et qui s'oppose à toute forme d'ordre moral et social afin de laisser s'exprimer les forces du rêve et du désir.

auteur:


- Luis Aragon(1897-1982)

Les mains d'Elsa

Donne-moi tes mains pour l'inquiétudeDonne-moi tes mains dont j'ai tant rêvéDont j'ai tant rêvé dans ma solitudeDonne-moi te mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon pauvre piègeDe paume et de peur de hâte et d'émoiLorsque je les prends comme une eau de neigeQui fond de partout dans mes main à moi


Sauras-tu jamais ce qui me traverseCe qui me bouleverse et qui m'envahitSauras-tu jamais ce qui me transperceCe que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langageCe parler muet de sens animauxSans bouche et sans yeux miroir sans imageCe frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensentD'une proie entre eux un instant tenueSauras-tu jamais ce que leur silenceUn éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y formeS'y taise le monde au moins un momentDonne- moi tes mains que mon âme y dormeQue mon âme y dorme éternellement.

- Paul Eluard(1895-1952)

Espagne
Les plus beaux yeux du monde
Se sont mis à chanter
Qu'ils veulent voir plus loin
Que les murs des prisons
Plus loin que leurs paupières
Meurtries par le chagrin

Les barreaux de la cage
Chantent la liberté
Un air qui prend le large
Sur les routes humaines
Sous un soleil furieux

Un grand soleil d'orage
Vie perdue retrouvée
Nuit et jour de la vie
Exilés prisonniers
Vous nourrissez dans l'ombre
Un feu qui porte l'aube
La fraicheur la rosée

La victoire

Et le plaisir de la victoire.









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